Il n’y a pas pour nous de plus grande joie que celle d’accueillir un candidat avec lequel nous partagerons notre quotidien et nos prières.
Le candidat à la vie monastique doit être animé d’un réel désir de chercher Dieu. Il est âgé entre 20 et 45 ans, fait preuve de maturité, est capable de vivre en communauté et est doté d’une bonne santé. Ce sont les exigences de base pour vivre de façon épanouissante cette vocation particulière au sein de l'Église.
Après avoir séjourné à l’hôtellerie du monastère où il aura pris contact avec la communauté, la personne se sentant appelée rencontrera le prieur ou le maître des novices. Par la suite, il pourra demander de faire l’expérience d’une immersion au cours de laquelle il vivra une première approche de la vie monastique en partageant à titre de stagiaire la prière commune et le travail des moines, tout en bénéficiant d’un accompagnement.
Si l’appel à la vie monastique se confirme, le candidat est accueilli comme postulant. Pendant six mois, il participe activement à la vie de la communauté. Un programme de formation supervisé par le maître des novices l’amène à approfondir sa foi. Au terme du postulat, sur approbation du maître des novices, le frère qui en fait la demande est admis au noviciat. Il entre alors formellement en religion et prend l’habit de la communauté en qualité de novice, avec un nouveau nom choisi de concert avec le petit frère prieur.
Le novice est façonné sur les plans humain, doctrinal et spirituel par l’enseignement du maître des novices, l’expérience et la sagesse des anciens, ainsi que par le soutien et l’exemple constant des autres petits frères.
Au terme de son noviciat de deux ans, si la communauté le juge à propos, le petit frère est admis à la profession temporaire. Il renouvelle annuellement, pendant les cinq années suivantes, ses vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, période au cours de laquelle il poursuivra ses études monastiques.
Cette étape ultime franchie, le petit frère peut alors s'engager par la profession perpétuelle, consacrant ainsi sa vie entière au Seigneur. Si la formation du moine débute dès son entrée, elle continuera de se poursuivre tout au long de sa vie.
Jean 1, 45-46
Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. »
Charles de Foucauld
« Des âmes qui se réuniraient pour reproduire ensemble (je mettrais en dessous de ensemble le mot concorde – c’est notre règle–) au pied du Saint-Sacrement dans une vie de prière, de pénitence, de pauvreté, d’abjection, d’humble labeur, la vie de Nazareth. C’est ce à quoi je tends, mais s’il plait à Dieu, bien que je crois que ça lui plaise que cela s’accomplisse, du moins je veux mener pour moi cette vie dont il ne m’a certainement pas donné depuis si longtemps un si grand amour sans vouloir que je la suive. »
Michel-Marie de la Croix
« Ici, il y a une chose très importante à dire, mes frères bien-aimés. Pour vivre, pour reproduire en ces murs, au pied du Saint-Sacrement, la vie de Notre-Seigneur, son idéal à lui sur la terre, dans une vie de prière, de pénitence, de pauvreté, d’abjection de Jésus à Nazareth, ça prend qui ? Ça prend des âmes bien petites... On ne peut mener cette vie d’abjection à Nazareth si on n’est pas tout petit, bien petit. On ne dit pas des âmes petites, mais des âmes bien petites. »