La vie monastique est une vie de famille intense, encore plus lorsqu’elle s’inspire de la vie de Jésus à Nazareth. Quand le petit frère n’est pas en adoration devant Jésus présent dans l’Eucharistie, il Le retrouve dans les autres petits frères de la communauté. L’exemple de Marie et de Joseph nous aide à tisser ensemble les liens de proximité qui favorisent l’épanouissement de la personne quand ils sont vécus dans la communion d’amour et le don de soi.
Notre vie fraternelle se construit dans l’acceptation de nos limites, de nos pauvretés et de celles des autres. Elle est tissée d’attentions, de délicatesses et de profond respect devant le mystère de la vocation de l’autre, avec son histoire propre et son chemin personnel vers Dieu.
Chemin de l’accueil de la miséricorde de Dieu pour chacun de nous et de l’accueil de l’autre, qui se fait ultimement par des pardons librement offerts. Car un petit frère ne vit pas un différend avec un autre frère sans poser un geste de réconciliation envers lui avant d’entrer dans le repos du soir.
« Petite cellule d’Église, le monastère reconstitue, pour ainsi dire, comme la petite famille de Nazareth. Par l’intensité de sa vie de famille et par l’esprit qui l’anime, il doit donner à ceux de l’extérieur le goût de faire partie de la grande famille qu’est l’Église. C’est là sa fécondité propre en tant que famille chrétienne rassemblée autour de Jésus Christ, fécondée par l’Esprit Saint. » (Const. art. 407).