RETOUR À NOTRE HISTOIRE

LE MONASTÈRE DE VALCARTIER (1980-1985)

20140124132114_00004

Premier monastère à Valcartier.
Photo : collection du monastère.

Le 8 juin 1980, la communauté fraîchement éclose aménage ainsi dans une partie d’une résidence des Frères maristes, à Valcartier, près de Québec. Le père Michel agit à la fois comme chef d’orchestre et homme à tout faire, allant de l’accompagnement religieux des futurs moines aux différentes démarches pour assurer la survie matérielle de la communauté. Il tient à ce que, dès le début, les frères puissent vivre la vie monastique dans ce qu’elle a d’essentiel : la recherche de Dieu dans le silence et la solitude du cloître. Cette quête du divin est rythmée par le chant de l’office divin, l’adoration eucharistique et le travail quotidien.

Quand tout est à construire, il n’est pas aisé d’entrer dans cette dynamique. Les cinq compagnons originaux quittent durant la première année mais d’autres les ont remplacés et la communauté se consolide progressivement après ce difficile début. L’Esprit est à l’œuvre et les compagnons demeurés en place redoublent de foi et de confiance en la bienveillance divine. Très rapidement les petits frères Jean-Guildo du Sacré Cœur et Sylvain de la Transfiguration seront les premiers à entreprendre les longues études qui les conduiront à la prêtrise afin de venir appuyer le père Michel qui sera seul prêtre de la communauté jusqu’à la fin de la décennie. Côté matériel, on cultive un grand jardin et on commence à produire des icônes qui seront les premiers produits de la communauté à être offerts au public, en sus de l’hôtellerie qui commencera à accueillir des retraitants dès le printemps 1982.

Divers enjeux se posent toutefois : la résidence de 8 chambres devient trop petite pour le nombre de moines qui joignent progressivement la communauté; le bail avec les Frères maristes se termine en 1985 et ils souhaitent récupérer l’espace; et surtout, la proximité de la base militaire voisine avec ses tirs de canon et ses vols d’appareils de combat vient régulièrement briser le silence. Le père Michel rêve donc d’installer ses petits frères dans un lieu plus tranquille, sur une montagne. Il commence à prospecter la région de Charlevoix où il s’est fait de nombreux amis et il réussit à s’y faire donner une terre en 1984 à Ste-Agnès. Les autorités diocésaines trouvent toutefois que la communauté n’est pas assez établie pour y autoriser la construction du monastère souhaité et c’est plutôt à St-Augustin de Desmaures qu’elle déménage en octobre 1985, en attente de l’autorisation de construire dans Charlevoix. À chaque été à compter de ce moment, la communauté se rendra en pèlerinage sur sa terre de la Sainte montagne où elle a planté une croix.

LE MONASTÈRE DE SAINT-AUGUSTIN (1985-1991)

En 1985, la communauté s’établit dans l’ancien noviciat des Frères maristes à Saint-Augustin-de-Desmaures, près de Québec sur un campus qui compte une vingtaine de bâtiments appartenant à des communautés religieuses.   Les six années qui suivirent furent consacrées à la consolidation de la communauté et à la planification de l’établissement du monastère sur le sommet de la Sainte montagne de St-Agnès, qui sera finalement autorisé en février 1989 par les autorités diocésaines et dont les travaux commenceront en octobre 1990.

Documentaire réalisé un an après l’ouverture du monastère 

de Saint-Augustin-de-Desmaures. 

ARVE Error: Invalid URL in url

Dans son monastère de St-Augustin, la communauté connaîtra une progression fulgurante : de 9 en 1985, le nombre de moines passera à 22 au moment de déménager dans Charlevoix en juillet 1991. La communauté sera de plus en plus connue et en mai 1986, son fondateur aura le privilège d’une audience privée avec le pape Jean-Paul II lors d’un de ses voyages annuels à Rome pour y rencontrer les autres communautés membres de l’association internationale Famille spirituelle Charles de Foucauld. Le père Michel le rencontrera à nouveau en 1988 et 1992 et sera toujours étonné de réaliser comment le Souverain pontife se souvenait de sa communauté et de l’enthousiasme qu’il témoignait à son égard.

À la fin de la période «augustinienne> de la communauté, lors du dixième anniversaire de la fondation de la communauté quelques mois avant que celle-ci n’emménage dans son nouveau monastère, le père Michel-Marie de la Croix s’exprimait ainsi :
« Notre premier devoir est d’apprendre à aimer comme Jésus, si nous voulons que notre avenir soit certain, que notre mission ecclésiale s’accomplisse : c’est-à-dire la rédemption de chaque homme. Car, voyez-vous, nous sommes infidèles à l’appel de Jésus si nous ne comprenons pas que nous devons en arriver, comme Frère Charles de Jésus, « à être prêt, pour l’extension de l’Évangile, à aller jusqu'au bout du monde et à vivre jusqu'au jugement dernier ».

« Et au seuil de cette seconde étape de notre fondation, il nous faut envisager cette dimension universelle de notre vocation de Petits frères de la Croix. […] Car là-bas, sur la Sainte Montagne, nous serons matériellement, physiquement, dans une plus grande solitude, celle-là même que nous recherchons depuis dix ans. Il nous faudra, ensemble, nous y adapter et il est évident que ce sera plus difficile pour les uns que pour les autres. La prière contemplative qui est communion intense à la Sainte Trinité sera la source de notre force et de notre dynamisme pour entreprendre cette période de notre fondation dans l’audace de l’amour. »

 Écouter les homélies du père fondateur (1986) 

Photos: monastère de Valcartier (cliquer sur une pour démarrer le défilement)

 

Photos: monastère de Saint-Augustin (cliquer sur une pour démarrer le défilement)

 

RETOUR À NOTRE HISTOIRE